Les Vertiges //
Le Vertige qui correspond à une sensation erronée de déplacement dans l'espace, est un mot qui fascine encore plus depuis le film Vertigo, d'Alfred Hitchcock.
Mais il est abusivement utilisé et de nombreux malaises désignés comme vertige ne relèvent pas de cette pathologie.
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Le mal de mer est seulement une mauvaise adaptation à la situation. Le mal des transports n'est pas non plus un vertige.
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Quand on se lève brutalement on peut avoir une chute de tension, qui n'est pas un vertige. Un malaise vagal non plus.
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Le trouble qui vient quand on regarde le vide, l'acrophobie, n'est pas un vertige. C'est émotionnel, pas physique. L'agoraphobie ou la peur de la foule ne provoquent pas non plus de vertige, c'est encore émotionnel. Il y a donc tout un tas de faux vertiges.
Seulement 2/3 des vertiges viennent de l'oreille interne.
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En effet certains sont d'origine visuelle: fatigue visuelle quand on travaille sur ordinateur qui suite à un défaut de convergence provoque alors une instabilité lorsqu'on regarde autour de soi.
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D'autres sont d'origine centrale : accidents vasculaires qui ne touchent pas l'oreille interne mais donnent des vertiges.
Comment reconnaitre le vrai vertige ?
L'interrogatoire est fondamental
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le vrai vertige donne l'impression d'être entraîné dans une rotation comme dans un manège.
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et s'accompagne souvent de signes neurovégétatifs : troubles vasomoteurs, envie de vomir, transpiration, diarrhée.
Causes des vertiges :
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Les vertiges de position sont les plus fréquent et en représentent 40 % des vertiges
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Vient ensuite la maladie de Ménière 10 %, du nom d'un médecin français du XIXe siècle. Elle est secondaire à une augmentation du volume du liquide responsable de surdité fluctuante et d'acouphènes unilatéraux accompagnée de vertiges évolurant par crises.
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La névrite vestibulaire est une inflammation du nerf de l'équilibre, d'origine virale. Elle donne de forts vertiges, mais guérit spontanément en deux à trois mois.
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Les tumeurs bénignes ou malignes.
Le VERTIGE PAROXYSTIQUE BENIN (VPB) est le plus fréquent des vertiges périphériques.
Le VPB classique concerne le canal semi-circulaire postérieur.
Le début est souvent brutal, au réveil en essayant de s'assoir dans leur lit. La symptomatologie va ensuite perdurer pendant quelques jours voire semaines.
L'intensité du vertige est très variable. Pour certains, le moindre mouvement de tête va déclencher vertige, nausées et vomissement, alors que d'autres sont peu affectés en dépit de la constatation d'un nystagmus intense.
Le trouble causé par une mobilisation des otoconies peut résulter de deux mécanismes :
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La cupulolithiase, théorie élaborée par Harold Schuknecht en 1962.
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La canalolithiase théorie développée en1980 par Epley qui rend compte de la latence du nystagmus, de son inversion, de son caractère épuisable, confortée par Parnes et McClure en 1991, décrivant la découverte per-opératoire de particules dans le canal postérieur.
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Un autre mécanisme incrimine une atteinte virale du nerf vestibulaire. Ici, c’est la destruction d’une partie du nerf vestibulaire qui serait responsable de l’excitation excessive du canal semi-circulaire, selon un effet de levée d’inhibition.
Lorsque l'examen clinique permet de poser avec certitude le diagnostic de VPPB, aucune exploration complémentaire n'est nécessaire.
Les manoeuvres libératoires.
Il en existe deux types:
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La manoeuvre de Semont consiste à basculer rapidement et vigoureusement la tête et le tronc du patient de 180° après avoir déclenché le vertige.
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La manoeuvre d'Epley Le patient d'abord assis tête tournée de 45° vers le côté atteint, va ensuite basculer en position de Dix-Hallpike, puis en maintenant toujours la tête en-dessous de l'horizontale, il va très lentement tourner la tête du côté sain, et poursuivre le mouvement en tournant lentement son corps pour amener son nez vers le sol.
Une consultation de contrôle à un mois est nécessaire.