top of page

Ronflement ronchopathie et syndrome d'apnées du sommeil  //

Les ronflements ou ronchopathie, est l’existence de bruits respiratoires durant le sommeil dont l'intensité peut être responsable d’une gêne sociale et ou conjugale.

Ce symptôme fréquent peut s’associer à un trouble respiratoire appelé hypopnée voire apnée, qui est un ralentissement ou un blocage de l'air inspiré. Cette situation potentiellement grave si elle est trop fréquente ou perdure se nomme Syndrome d’apnées du sommeil ou SAS.

Selon la sévérité de ce syndrome, les risques sur la santé peuvent être graves : Hypertension artérielle, somnolence diurne, dépression, vertiges, voire infarctus du myocarde et accident vasculaire cérébral.

La distinction entre simple ronchopathie et SAS est donc une étape nécessaire.

 

Qu’est-ce-que le ronflement ?

 

Le ronflement traduit la vibration le plus souvent inspiratoire des tissus pharyngée,

Il s'agit d'un symptome fréquent puisque plus de 30 % des hommes de 50 ans ronflent.

Entre 41 et 65 ans, 60 % des hommes et 40 % des femmes ronflent. La ménopause chez la femme est un facteur aggravant.

Il est aggravé par la position dorsale, les hypnotiques, l'alcool, l'intoxication tabagique, l'inflammation rhino pharyngée, le surpoids et la grossesse.

Le fait même de faire « chambre à part » est un argument d'intensité des désagréments et être responsable d'une fracture dans le couple.

 

Certains facteurs favorisent donc cette vibration des tissus mous :

 

  • Le surpoids qui réduit le calibre du pharynx, alourdit les tissus mous comme le palais, et gêne les mouvements respiratoires.

  • La position du dormeur joue un rôle essentiel, sur le dos, la langue et le palais tombent en arrière et réduisent le passage de l’air dans le pharynx.

  • L’obstruction nasale, par une déviation de la cloison nasale par exemple, empêche une respiration nasale adaptée, et le dormeur doit ouvrir la bouche pour respirer adoptant une position basse la langue qui va alors chuter en arrière rétrécissant l'espace aérien rétrobasilingual à l'origine de ronflement et plus grave d'apnées du sommeil par blocage aérien complet.

  • L’obstruction pharyngée, le rétrécissement du fond de la gorge par des amygdales hypertrophiques, une luette longue ou un voile du palais bas.

  • La forme et la position de la mâchoire et de la base de la base de langue jouent un rôle déterminant  

  • la prise de médications entraînant une dépression respiratoire : morphiniques, anxiolytiques,

Le Syndrome d'apnée du sommeil ou SAS 
 

Le risque d'avoir un syndrome d'apnée de plus de 15 apnées/heure est plus élevé chez l'homme ronfleur habituel. 

La constatation d'arrêt respiratoire par le partenaire ou l'entourage est un facteur important de probabilité d'avoir un syndrome d'apnées du sommeil.

 

-Le SAS entraîne un risque multiplié par deux pour l'hypertension artérielle, par trois pour l'insuffisance coronarienne et par quatre pour les accidents vasculaires cérébraux.

-L'obésité accroît le risque de SAS : 2/3 des SAS sont obèses et 30 % des gens obèses sont apnéiques.

-Le tour de taille : l'importance du tour de taille tient à la présence d'une graisse viscérale en excès responsable des complications attachées au syndrome métabolique.

La polygraphie ventilatoire
 
  • permet d’enregistrer tous les paramètres de votre respiration au cours du sommei et notamment l'index d'apnées hypopnées

  • utile pour diagnostiquer un syndrome d’apnées du sommeil.

  • réalisée le plus souvent en ambulatoire, c’est-à-dire à domicile.

    En pratique, vous venez au cabinet du médecin pour la mise en place des capteurs.

    Les capteurs sont différents selon les appareils:

    - Un capteur collé à la base du cou enregistre les sons de la respiration et du ronflement. 

    - Un doigtier posé sur l’index permet d’analyser l’oxygénation du sang. 

    - Enfin un capteur avec 2 petits embouts narinaires permet de capter le flux de l’air qui passe au niveau des narines.

    Vous dormez chez vous, dans votre lit, au plus près des conditions normales de votre sommeil.

    Le lendemain matin vous débranchez les capteurs et rapportez l’enregistreur au cabinet.

     

Le traitement du ronflement et du SAS repose sur trois axes :

 

Médical :

 

  • Améliorer la respiration nasale par la prise en charge des facteurs inflammatoires ou allergiques responsables du rétrécissement des fosses nasales, utilisation de dilatateurs externes ou surtout internes

  • le traitement positionnel si l'analyse polygraphique confirme le caractère positionnel du SAS. Le but est d'empécher le patient de dormir sur le dos.

  • Correction du surpoids allant de mesures diététiques simples à la chirurgie bariatrique dans les cas les plus sévères 

  • Suppression des facteurs favorisants: sédentarité, prise d'alcool le soir, médications entraînant une dépression respiratoire

 

Prothétiques

  • par la Pression Positive Continue (PPC) qui est le traitement de référence de l’apnée du sommeil.

    • Durant le sommeil l’appareil de PPC délivre de l’air sous pression par l’intermédiaire d’un masque. La pression maintient les voies aériennes supérieures ouvertes, sans perturber la respiration, et empêche les arrêts respiratoires. Cet appareillage est cependant réservé aux personnes fortement atteintes par le syndrome d’apnée du sommeil.

  • par l’utilisation des orthèses d’avancée mandibulaire

    • Traitement reconnu scientifiquement comme efficace dans le traitement du ronflement.

    • L'orthèse est réalisée sur mesure à partir des empreintes dentaires. L'appareil permet une avancée de la mâchoire inférieure au cours du sommeil entrainant une avancée des muscles de la base de langue élargissant ainsi l'espace rétro basilingual siège de l'obstruction des voies aériennes dans le syndrome d'apnnées du sommeil. 

    • Les dernières études scientifiques sur les orthèses sur mesure montrent un taux d’efficacité complète de plus de 80% chez les patients souffrant de ronflement simple, et d’environ 60 % pour le syndrome d’apnée obstructive du sommeil.

 

Chirurgical :

 

  • En améliorant la ventilation nasale

    • sous anesthésie locale : corrections des hypertrophies turbinale par cauterisations

    • sous aneshésie générale : septoturbinoplastie, chirurgie de la valve nasale, chirugie endonasale des polyposes obstructives. 

  • par repositionnement du voile du palais et de la luette

    • sous anesthésie locale : radiofréquence au cabinet ou laser CO2 en milieu chirurgical, traitement surtout efficace  sur la ronchopathie 

    • sous anesthésie générale et nécessitant une hospitalisation de 24 h: uvulo-pharyngoplastie à laquelle une amygdalectomie (ablation des amygdales) peut être associée permettant d'améliorer dans des cas ciblés une amélioration de la ronchopathie et du SAS

  • Les techniques chirurgicales plus lourdes sont réservées à des cas bien ciblés : chirurgie orthognathique d'avancée bimaxillaire, basiglossectomie 

Traitement du SAS
bottom of page